Johana Derepas...

NÉE UN 4 JUILLET 1990 À ANNECY

Originaire d’un petit village non loin des montagnes, j’ai grandi en lien étroit avec la nature, dans un environnement calme et inspirant. Cette enfance en état sauvage, bercée par les silences et les rythmes du vivant, a forgé mon regard, ma sensibilité, et mon besoin constant de créer.

 

Très tôt, la création s’impose comme une évidence. Le dessin, la peinture, puis plus tard les formes graphiques deviennent mes moyens d’expression privilégiés. En 2010, je me lance à mon compte en tant que graphiste et artiste peintre. Cette première aventure professionnelle est une révélation : les rencontres, les projets, et la liberté de création me poussent à aller toujours plus loin dans ma démarche.

 

En 2013, je fonde “Les Coquetteries d’Odette”, un lieu mêlant galerie d’art, atelier et espace d’échange humains. Ce projet, à la fois personnel et artistique, me permet de donner vie à un univers qui m’est propre. Après trois années riches, je choisis de tourner une page pour prendre du recul et recentrer mon énergie sur l’essentiel.

 

 

 

À partir de 2016, j’intègre une agence de communication où j’exerce le rôle de Directrice Artistique et Cheffe de Projet, tout en poursuivant ma pratique artistique en parallèle.

 

En 2021, je décide d’explorer de nouveaux savoir-faire manuels et techniques, et consacre une année à l’obtention d’un CAP Ébéniste. Cette formation marque un tournant dans ma pratique. Elle m’amène à enrichir mon approche artistique par des matériaux nouveaux et des procédés de fabrication exigeants.
Par la suite, je multiplie les expériences dans l’univers de l’artisanat, notamment auprès d’un créateur de luminaires, où je découvre et expérimente le travail de l’aluminium, du PVC, ainsi que la découpe laser.

 

En 2025, un nouveau projet artistique démarre avec une tournée d’expositions dans le cadre d’ART 3F, avec dix dates dans différentes villes telles que Paris, Milan, Bordeaux... Cette tournée marque une nouvelle étape dans mon parcours : celle d’un engagement à plein temps dans ma création artistique.

Démarche Artistique

ENTRE ART FIGURATIF & ART BRUT

On vous donne les détails !

 

Une porte de garage aux vérins rouillés, un grincement des moins agréable s’ouvre sur un sol éclairé au revêtement béton rougeâtre - un mur de cartons, une grande étagère poussiéreuse sur laquelle traîne une multitude d’objets en tout genre... entre le brûle encens des années 60 de la mémé et le fer à repassé de ses chemises pour un travail auquel elle ne retournera jamais … 


/ nous entrons avec un sentiment mitigé / comme si deux mondes c’étaient arrêtés au même endroit - deux vies - entre l’antiquaire au besoin de stocker et la réalité d’une vie des temps moderne. 

 

L’artiste esquisse un sourire et nous raconte l’histoire de ces vieilleries sentimentale - et l’entassement de souvenir plus subtil bien plus ressent, présents dans toutes ces boîtes -

 

EH MERDE !
c’est l’inscription sur laquelle nous aurons posé nos culs le temps de la rencontre...

le contexte est posé !

 

Pouvez-vous nous expliquer d’où viens ce personnage ?

Chronique à l’ironique, « ce personnage n’en est pas un, c’est une incarnation à l’émotion » - c’est en réalité une multitude de « personnes », ne cherchant pas un code de beauté ou une assimilation à l’être et au paraître - cette personne est le reflet d’une identité plurielle, d’un sentiment, d’une émotion au moment présent de la réalisation de l’œuvre - 

Silhouette filiforme, et androgyne on pense à une identité non-genré quelque peut désarticulée.

Là où nous pouvons voir un personnage triste, l’artiste nous pousse à lâcher nos croyances pour voir au-delà de l’œuvre. Comme un slow tragique où flirt l’image cœurporelle d’une simple étincelle - C’est un corps dans la suggestion, et, mise à nue, comme pour nous rappeler une symbiose à la puissance de la chair et du désir. A la pureté et la fragilité.

 

 

Comment décrivez-vous votre univers ?

Sans hésiter elle nous parle d’un univers poétique,
et en viens vite à comparer la réalisation d’une œuvre à l’écriture d’un poème - « J’ai voulu faire de ma vie une Putain d’œuvre d’art, une poésie de mélancolie, nourrit par la peur de l’oublie de chaque instants que l’homme est capable de vivre si intensément, j’en ai fait mon art » - C’est dans la profondeur des choses que l’artiste trouve un sens à ses réflexions et ses pensées - elle nous décrit ça un peut comme une fuite en avant à une réalité qu’elle ne comprends pas toujours. 

 

 

 

La délicatesse des poèmes amène un équilibre avec l’œuvre et viens suggérer une histoire : celle de sa peinture, du personnage et de l’émotion. Les mots transportent ses maux avec une manœuvre que seul l’œuvre retranscrit, et, la peinture, dépose ses couleurs, ses postures, son univers - une profondeur et une douceur de matière brut - « j’aime romancer, même ce qui n’est pas politiquement romançable - que se soit par l’écriture, la photo ou la peinture ». Accroupie au sol, mégot de clope tout juste rallumé, elle essuie son pinceau sur son jean et vous amène au travers de ses oeuvres tons sur tons à l’errance du détail.

 

L’art au sens large fait partie intégrante de sa vie, on ressent vite une pointe d’impertinence, de provocation mêlée à une subtilité qui lui permet encore de rêver.

Derrière ce travail c’est en réalité une multitude de questionnement et de réflexion perpétuelle sur la relation à l’autre - sur l’attachement, la solitude, les sentiments, les repères et l’amour - Elle part alors dans une recherche intérieur déstabilisante et prenante - celle de la création, celle d’une hypersensibilité à multi-potentiel face à ce qu’elle appelle - la vie des incompris -
On comprendra que l’œuvre est presque secondaire pour l’artiste.
« Ce n’est vulgairement qu’une croute de couche de peinture et de succession de gestes qui sert de repère à la personne qui regardera l’œuvre - le plus important n’est pas ce repère visuel mais ce que l’autre arrive à percevoir derrière » 

 

« Un Art à fleur de peau » c’est à fleur de cœur qu’elle nous expliquera qu’il n’y a que l’amour (au sens large) qui est capable de nous pousser à tous nos retranchements, à toutes nos vérités, de nous propulser aussi haut, aussi loins, pour le lendemain se couvrir de chagrin. 

Mais elle clôturera en nous interpellant sur le fait que c’est ce que l’homme a fait de l’amour qui nous conduit à de tel variation émotionnelle qui contraignent notre propre liberté - l’art est à l’artiste une liberté à laquelle personne ne peut entraver -

 

 

Version imprimable | Plan du site
© Johana Derepas 2022 - JD Art Print